
« De Méliès à la 3D : La Machine Cinéma » est la première exposition de matériels cinématographiques de cette envergure qui ne connait jusqu’à présent aucun équivalent dans le monde. Conçue et produite par la Cinémathèque française (51 rue de Bercy, 75012 Paris), elle est ouverte du 5 octobre au 29 janvier 2017 et retrace les grandes évolutions technologiques de cet art, de la fin du XIXème siècle, jusqu’à l’ère numérique. Soigneusement scénographiée par l’agence NC, l’exposition – dont Laurent Mannoni (Cinémathèque française) est le commissaire et Roman Polanski le parrain – regorge de trésors uniques : les premières caméras de Marey, Lumière et Méliès, la Technicolor trichrome de 1932 créée à 27 exemplaires, dont il ne reste presque plus de modèles… L’exposition met également en lumière de nombreux projecteurs, des origines jusqu’au numérique, de la machinerie, du matériel de studios et de laboratoires, des affiches originales… soit 12 tonnes réparties sur 300 matériels exposés (il en reste encore 5700…

…dans les réserves de la Cinémathèque française !). Un parcours à la fois esthétique, technologique et historique ponctué de projections, de sons et de machines en état de marche… à l’instar du haut-parleur d’origine Western Electric du système Vitaphone (NY 1927) qui permet aux visiteurs d’écouter une chanson du film Le Chanteur de Jazz comme en 1927, tout en regardant un extrait de l’oeuvre.
Un travail d’équipe

Une trentaine de personnes ont travaillé aux côtés de Laurent Mannoni et Laure Parchomenko (Cinémathèque française), telle une petite équipe d’un film où chacun à son rôle à jouer : scénographie, agencement, graphisme, audiovisuel, transport, encadrement, accrochage, lumière… Une exposition en partenariat avec des mécènes : Gaumont, Pathé et Transvideo, avec la participation d’industriels du cinéma, notamment Aaton Digital ; Arri ; Kodak ; Thales Angénieux ; Loumasystems, Technès, TSF, Christie, etc. Mais également l’agence BETC qui a redessiné l’ensemble de la communication de la Cinémathèque française (nouveau logo, ligne graphique…). Ou encore l’institut culturel de Google qui a participé à la production du film « Kinoscope » (Ex Nihilo / Novelab) co-réalisé par Philippe A. Collin en réalité virtuelle (VR-360°) et qui permet aux visiteurs de s’immerger dans l’histoire du cinéma avec des lunettes Google Cardboard.
Catalogue de l’exposition
Un superbe ouvrage « De Méliès à la 3D : la machine cinéma » de Laurent Mannoni, co-édité par la Cinémathèque française / Lienart, est disponible dans toutes les bonnes librairies. Un livre unique et indispensable richement illustré de documents inédits sur 304 pages et plus de 350 illustrations (Relié/Format 21x26cm – 35 €) qui se veut un cheminement dans la longue histoire des techniques cinématographiques à travers les collections de la Cinémathèque française et par le biais de quelque 120 dates (du XVIIIe siècle à nos jours) marquant l’évolution de cet art.
En parallèle de l’exposition, le Conservatoire des techniques cinématographiques de la Cinémathèque française reprend ses conférences avec vendredi 7 octobre, 17h00, salle Henri Langlois : La Machine Cinéma : Conférence de Laurent Mannoni suivie d’une rencontre avec le directeur photo Pierre-William Glenn animée par Bernard Benoliel et Laurent Mannoni. Retrouvez le calendriers des autres conférences sur ce lien.




