
C’est ce mercredi 11 avril à la Cinémathèque française et en présence de son président, le cinéaste Costa-Gavras, que Christian Estrosi (maire de Nice) a présenté le « Comité Victorine », coordonné par Eric Garandeau (ancien Président du CNC). Ce comité est chargé de trouver de nouvelles orientations de développement afin de redonner souffle à ces plateaux de cinéma centenaires. Il est composé de personnalités du monde du cinéma et de l’audiovisuel : Véronique Cayla ancienne présidente du CNC et présidente d’Arte, Xavier Couture, producteur et ancien pdg Canal+, David Kessler, patron d’Orange-cinéma, Thierry de Segonzac, président fondateur de TSF et président du Pôle Media Grand Paris, Pierre Lescure, président du festival de Cannes, Joann Sfar, réalisateur niçois, Bertrand Bonello réalisateur niçois, scénariste, compositeur et Claude Lelouch, réalisateur. La municipalité de Nice avait décidé de reprendre en régie la gestion des Studios La Victorine (ex Studios Riviera) en novembre dernier (Euromedia France se chargeait précédemment de la gestion du site sous forme d’une délégation de service public) afin de donner une nouvelle impulsion à ce site emblématique – Estrosi ayant estimé qu’Euromedia n’avait pas développé l’activité et modernisé les équipements comme il aurait fallu et qu’il avait laissé « vivoter » le site pendant des années. Des plateaux qui font partie de l’histoire du cinéma français et où se sont tournés des films comme Les visiteurs du soir, La nuit américaine, Les enfants du Paradis, Et dieu… créa la femme, Mon oncle, La sirène du Mississipi, Brice de Nice…

Il s’agit également pour Nice de protéger le terrain – qui appartient à la ville depuis 1960 – de la promotion immobilière, alors que durant la municipalité Peyrat (maire de Nice de 1995 à 2008) des bruits courraient de reprise de ce terrain exceptionnel (situé à 5 minutes de l’aéroport de Nice Côte d’Azur) par des investisseurs russes. Reste aujourd’hui à convaincre les producteurs de cinéma français et étrangers de venir tourner sur ces dix plateaux (400 m² à 1200 m²). Christian Estrosi peut compter sur le crédit d’impôt national et international mais cela ne sera pas suffisant sans une modernisation drastique de cet outil de production. Difficile de dire également si ce « Comité Victorine » pourra faire mieux qu’Euromedia France qui a géré et développé des plateaux de cinéma et de télévision durant 35 ans…