Confrontée à une grave crise politique et aux conséquences des explosions du port de Beyrouth, la télévision publique libanaise Télé Liban a fait appel à l’UER (Union Européenne de Radiotélévision) pour continuer à assurer sa mission d’information du public, rendue difficile par manque de moyens, notamment techniques.
Les experts technologique et innovation de l’UER ont d’abord identifié les équipements pouvant être utilisés pour résoudre les problèmes de production, puis ont transmis la liste aux organisations membre.
L’objectif était de trouver des équipements excédentaires ou inutilisés correspondants. C’est France Télévisions qui a d’abord répondu positivement, et après quelques entretiens téléphoniques, les modalités d’expédition ont été mises en place.
Du matériel de tournage et de diffusion 4G pour les équipes de production a ainsi été livré à Beyrouth dans les locaux du diffuseur public. Un matériel aujourd’hui utilisé sur le terrain afin de permettre à Télé Liban de poursuivre sa mission.
Pour venir en aide aux victimes des explosions survenues en août dans le port de Beyrouth, France tv avait déjà mobilisé ses antennes et proposé un concert caritatif en direct de L’Olympia, diffusé sur France 2.
Aux États-Unis, mais aussi en France, les journalistes deviennent serveurs dans les restaurants et les bars en espérant retrouver un job. La suppression de postes dans ce secteur n’a jamais été aussi importante que depuis la dernière crise financière de 2008.
Alors qu’en France, Canal Plus s’apprête à licencier au minimum 500 personnes (près de 18% de ses effectifs dans l’hexagone) et que de nombreux organes de presse ont entamé une cure drastique de leurs effectifs, les États-Unis affichent eux aussi de tristes records jamais égalés depuis la dernière décennie. Durant les cinq premiers mois de l’année, 3000 personnes ont été mises à la porte de groupes de presse lors de licenciements secs ou de départs négociés. Le phénomène se propage comme une trainée de poudre. La presse traditionnelle – et ses déclinaisons Internet – est touchée de plein fouet, mais également les rédactions des chaînes de télévision, ou les sites d’information en ligne. Ainsi, l’éditeur de presse Gannett (le plus important aux États-Unis avec notamment le titre USA Today diffusé à plus d’un million d’exemplaires par jour), ou encore McClatchy (2ème éditeur aux États-Unis avec 29 journaux dans divers états du pays pour un tirage quotidien de 1,6 million d’exemplaires, mais aussi éditeur de multiples sites d’information) ; GateHouse Media (144 quotidiens, 688 journaux et 570 sites d’information locale) ; BuzzFeed et Vice Media, sites d’info-divertissement à audience globale, ou encore la chaîne CNN, tous ont licencié pour tenter de maintenir leur rentabilité… sans y parvenir. Le phénomène ne devrait pas ralentir avec les fusion-acquisitions qui se préparent entre les groupes de presse Gannett, GateHouse Media, McClatchy et Tribune Publishing (3ème éditeur aux Etats-Unis avec le Chicago Tribune, New-York Daily News…).
Aujourd’hui, le nombre de licenciement a dépassé le précédent record de 2009, lorsque 7.914 journalistes avaient perdu leur emploi dans la foulée de la crise financière des subprimes. Des chiffres publiés il y a quelques semaines par le cabinet spécialisé Challenger, Gray & Christmas Inc. Un décompte qui prend en considération le groupe Verizon Media – maison mère du Huffington Post et de Yahoo -, qui annonçait en janvier dernier 800 licenciements dans tous ses services. Selon l’institut de recherche Pew Research Center, 88.000 personnes travaillent pour des rédactions aux Etats-Unis. Malgré la santé économique florissante du pays et un taux de chômage au plus bas depuis 1969, le secteur du journalisme fait tache au pays de l’oncle Sam. Comme le note le vice-président de l’institut Pew Research, Andrew Challenger : « dans la plupart des autres secteurs, les entreprises peinent à trouver les bons candidats ; pour le journalisme, c’est tout le contraire. Les licenciements ont créé une surabondance de profils hyper-qualifiés en recherche de poste que l’offre actuelle ne permet pas de combler. Et cela risque de s’accélérer encore. » Lorsqu’en mai dernier, le petit site Internet Bklyner, centré sur l’actualité de Brooklyn, a posté une offre d’emploi pour trouver un reporter politique, 16 journalistes ont envoyé leur candidature en moins d’une heure : « beaucoup d’entre eux avaient des parcours incroyables, au niveau national, que ce soit à CNN, Reuters ou New York Magazine. Je regardais ma boite email et me disais ‘Oh mon dieu !’ Je n’avais jamais vu ça… Des profils hyper-expérimentés, et la vitesse à laquelle les candidatures arrivaient. C’était vraiment déprimant ; cela en dit long sur la crise du secteur », expliquait Liena Zagare, éditrice du site, dans une interview. Quelques journaux sortent du lot. Ainsi, The Los Angeles Times a recruté une centaine de personnes dans son équipe éditoriale depuis que le milliardaire Patrick Soon-Shiong a racheté le quotidien en juin dernier. The Washington Post a également annoncé l’embauche de 10 journalistes d’investigation.
Tu seras journaliste, en recherche d’emploi…
Aux États-Unis, les emplois de journalistes dans les médias d’information ont chuté de 23% entre 2008 et 2017. A cela plusieurs raisons : · La presse traditionnelle a vu la plupart de ses recettes publicitaires s’effondrer alors que son lectorat s’évaporer dans les méandres de l’Internet. · La déclinaison des journaux en numérique – souvent accompagnée d’une méconnaissance totale des codes du digital au sein du management et des rédactions (faut-il réutiliser les articles et les adapter au web ? Créer une rédaction web séparée ? Rémunérer les journalistes pour leurs articles sur le web ? [cette demande venant principalement de ces derniers] – a pris beaucoup de retard alors qu’en parallèle les GAFAs devenaient très puissants et attiraient de plus en plus de jeunes lecteurs (surfeurs ?) et d’annonceurs. · Il y a eu une perte de valeur des revenus tirés des bannières publicitaires sur le web comparés au prix des pages papier. Résultat, beaucoup de déclinaisons web de journaux ne sont toujours pas rentables et le papier reste encore la principale source de revenus, malgré une perte de valeur. · Les multiples départs (volontaires ou pas) de journalistes (secrétaires de rédaction, correcteurs, rédacteurs, pigistes…) remplacés par des stagiaires ou des personnes moins chers payés et sans expérience, a eu un impact sur la qualité des journaux. · L’arrivée du web avec la disponibilité immédiate des infos (pas toujours vérifiées) a changé la manière de traiter l’actualité dans le métier. Cette concurrence inédite de l’Internet a stressé les éditeurs de moins en moins enclins à payer des journalistes pour des enquêtes de fond qui prennent du temps « sans que rien ne soit publié à court terme ». Les éditeurs ont – à leur tour – stressé les journalistes en les invitant à être davantage productifs, avec pour conséquence moins de présence sur le terrain, moins de budget pour leurs déplacements, un encadrement plus poussé avec notamment le travail en open-space (bruyant et qui nuit à la concentration) mais qui permet de garder un œil sur l’ensemble de la rédaction et des écrans, avec les dérives que cela entraine : plus de stress, moins de temps à vérifier ses sources, la réécriture de communiqués de presse plutôt que d’articles originaux… · Les news présentes sur les sites des journaux ont été récupérées trop longtemps par Google sans qu’aucune rémunération ne soit reversée aux éditeurs. · Les annonceurs ont investis une part croissante de leur budget dans le Web, la vidéo sur Internet, les AdWords… L’année dernière, Facebook et Google ont concentré les 3/4 des investissements publicitaires on-line aux Etats-Unis. Certains sites d’information proposant des contenus rédactionnels ont récupéré des journalistes mais la faible rentabilité du secteur n’a pas permis de maintenir ces emplois. Cette fragilité des médias en ligne est une des raisons du phénomène de syndicalisation des rédacteurs au Etats-Unis. Dans le groupe Vox Media (maison-mère de sites web The Verge [techno], Eater [nourriture], SB Nation [sport]…), un accord a été signé avec la direction afin de garantir un minimum de 11 semaines de salaires en cas de licenciement.
En janvier dernier, John Stanton, un ancien correspondant à Washington pour BuzzFeed News (site web qui a notamment révélé les liens supposés de Trump avec la Russie) a fait partie des 250 licenciés. Quelques mois plus tard, le journaliste participait au démarrage du projet « Sauvez le journalisme » (Save Journalism) afin d’attirer l’attention du public sur la manière dont des géants du numérique comme Facebook et Google mettent les rédactions et les journalistes en danger en accaparant le marché publicitaire. Grâce à ce projet, des tribunes libres ont été publiées dans la presse, une campagne de pub a été lancée dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Un avion tirant une bâche publicitaire où figurait le hashtag #savelocalnews a même survolé la conférence annuelle Google 2019 en mai dernier à San Francisco. « Nous voulons faire réagir le public et nos confrères et prévenir de l’impact qu’ont les géants de l’Internet sur le métier de journaliste, explique Stanton. Nous devons nous protéger ou nous n’aurons plus de travail ! ». Et d’ajouter : « Beaucoup de mes collègues licenciés par BuzzFeed sont toujours à la recherche d’un travail stable dans une rédaction. Plusieurs sont devenus indépendants, faute de mieux. Ils peinent à gagner 400 dollars pour un article de 1000 mots qui peut prendre une semaine à rédiger ! »
Les GAFA sont souvent montrés du doigt pour leurs modèles économiques « disruptifs » et leur impact sur les secteurs traditionnels (commerce, hôtellerie, transport…). Leur recherche de contenus frais pour alimenter leurs sites a permis à certains (ex)-journalistes d’intégrer ces nouveaux « médium » alors que les rédactions licenciaient à tour de bras. Amazon fait appel à des rédacteurs pour couvrir l’actualité faits-divers et cambriolage aux Etats-Unis. Ces scribes d’un nouveau genre servent à alimenter son site commercial Ring, qui vend des produits de vidéo-surveillance aux américains. Facebook, Apple, Snapchat et Google ont tous fait appel aux rédacteurs et ex-journalistes afin d’alimenter en contenus leur offre digitale. Au pays de l’oncle Sam, trouver un job de journaliste est un vrai défi selon son lieu de résidence. L’année dernière, Emma Roller, 30 ans, a fait jouer ses droits au départ pour quitter le site Internet Splinter (Univison group – Gizmodo Media) où elle officiait comme journaliste politique à Washington. Elle s’est mariée, a emménagé à Chicago pour se rapprocher de sa famille. Sur place, les seules offres de travail de journaliste impliquaient qu’elle reparte à Washington, ou qu’elle emménage à New-York ou Los Angeles. « Tous les médias sont concentrés dans ces trois villes, regrette l’ex-journaliste qui s’en sort en travaillant à mi-temps dans une école et dans un café, comme serveuse. J’ai choisi de quitter une ville où il y avait encore du travail, pour combien de temps ? Je ne sais pas. Mais le problème est structurel. La mutation du secteur provoque une casse sociale qu’on ne soupçonnait pas. » Même un prestigieux prix de journalisme ne garantit pas de boucler ses fins de mois. Il y a deux ans, Chris Outcalt a intégré une startup qui désirait lancer un site Internet de news sur les technologies. Mais les employés ont vite été licenciés faute de rentabilité. Chris Outcalt s’est donc retrouvé freelance. Grâce à l’un de ses articles, le jeune homme a remporté le prestigieux prix Livingstone (qui récompense les journalistes de moins de 35 ans) en juin dernier pour son reportage « Murder at the Alcatraz of the Rockies » qui décrit le meurtre d’un détenu filmé par plusieurs caméras, dans l’une des prisons les plus surveillées du Colorado. Malgré ce succès éphémère, le jeune homme cherche encore un travail à temps plein. Car être serveur dans un bar de Denver n’est pas l’aboutissement qu’il espérait pour sa carrière. « Je me demande souvent si je pourrai retrouver quelque chose de stable dans ce secteur, un job avec au moins une assurance santé pour me soigner. Personne ne choisi ce métier pour devenir riche. Mais j’imagine que peu de jeunes candidats chercheront à intégrer ce métier quand on leur dira qu’il faut travailler deux nuits par semaine comme serveur pour survivre. »
Malgré la situation, les écoles de journalismes font le plein. Leurs formations prennent une nouvelle direction. Quarante quatre jeunes journalistes diplômés sortiront cet automne de l’université du Maryland, douze de plus que l’année précédente. Les cours intègrent aujourd’hui davantage de modules audio car cette génération « semble affectionner particulièrement les podcasts », explique Lucy Dalglish, doyenne du collège de journalisme Philip Merrill. De nouveaux modules sont enseignés. Les thèmes « écrire pour être lu » deviennent « écrire pour être référencé par les moteurs de recherche ». De nouveaux modes d’écritures appararaîssent : « apprendre à écrire en 140 caractères » [280 aujourd’hui, Ndlr] pour être un bon « journaliste » tweeter ; les formations s’orientent vers le story-telling pour un futur plus qu’incertain où les jeunes travailleront à la tâche, en tant que « livreur d’articles », à l’instar de l’ubérisation de l’économie. D’ailleurs, le site Bloomberg utilise depuis plus d’un an Cyborg, un algorithme qui adapte les données financières en articles parfaitement lisibles. Forbes fait appel à Bertie, une intelligence artificielle qui ébauche les grandes lignes d’un article en appui des journalistes qui les finalisent. Le Washington Post dispose d’un robot-reporter, baptisé Heliograf, qui a écrit 850 articles la première année et a remporté le prix The Post, une récompense pour son « Excellence dans l’utilisation de Bots » lors de l’élection présidentielle américaine de 2016. Même si ses programmes informatiques sont présentés comme des aides pour les journalistes, peu s’en faut pour qu’ils deviennent autonomes. Et devinez qui en sortira vainqueur ?
Sony soutient l’organisation Rory Peck Trust et remet un Prix spécial lors de cette prestigieuse cérémonie.
Comme chaque année, les Rory Peck Awards 2017 [du nom du journaliste indépendant reporter d’images assassiné en Russie lors de la crise constitutionnelle de 1993, Ndlr] ont mis à l’honneur le travail de cinéastes indépendants dans le domaine de l’information et des actualités. Deux films venus d’Alep-Est (Syrie) et un autre de Mossoul (Irak) ont été récompensés le 23 octobre dernier lors de cette cérémonie qui se tenait au Sadler’s Wells Theatre de Londres. Des travaux photographiques de Birmanie ont également été distingués durant la cérémonie, présentée par Lyse Doucet de la BBC et Katy Tur de la NBC.
Le Rory Peck Award for News, sponsorisé par Google, a été remis à la cadreuse syrienne Waad Al Kateab pour son reportage diffusé sur Channel 4 News, Inside Aleppo: The Last Hospital. Tourné en novembre 2016 dans l’hôpital Al-Kuds, ce reportage saisit l’horreur quotidienne vécue par les familles et les citoyens pris au piège dans cette ville enclavée. Le jury a qualifié le film de « travail journalistique exemplaire ». « Aucun coup de feu n’est tiré et pourtant Waad nous montre les horreurs de la guerre de façon incroyablement puissante ». Inside Aleppo: The Last Hospital Tourné en Syrie, novembre 2016 Commandé et diffusé par Channel 4 News / ITN
Le Rory Peck Award for News Features a été attribué au cadreur et cinéaste indépendant français Olivier Sarbil pour Battle for Mosul, une étude sobre et intime de la lente et éreintante bataille pour libérer les habitants de Mossoul de ce que l’on appelle l’Etat Islamique, racontée à travers le regard d’un groupe de jeunes hommes du 1er bataillon d’Irak. Diffusé par Channel 4 News, le jury a félicité Olivier, « un observateur brillant », pour ses « incroyables prises de vues et sa perception intimiste de la vie à Mossoul ». Ils ont salué « un travail remarquable et captivant ». Battle for Mosul Filmé en Irak, octobre et novembre 2016 Commandé et diffusé par Channel 4 News/ITN
Le français Olivier Sarbil, cinéaste indépendant vivant à Londres, tient entre ses mains le Rory Peck Award en News Features pour son reportage Battle for Mosul.
« Olivier nous offre des prises de vues incroyables et un aperçu intimiste de la vie réelle à Mossoul, alors qu’elle est arrachée aux griffes de l’État Islamique. Il a tout saisi. Le soldat murmurant de douces banalités à sa petite amie au téléphone, les habitants offrant du thé aux soldats, civilité émouvante dans ce paysage de guerre et de chaos, ou encore un homme grattant les cordes de sa guitare dans la rue. Emotion brute et vie authentique. C’est un observateur tellement brillant. C’est un travail remarquable et captivant » a estimé le jury.
Le Sony Impact Award for Current Affairs a été attribué à Siraj Al Deen Al Omar (24 ans), Mojahed Abo Al Jood (22 ans), Basim Ayyoubi (24 ans) et Ahmad Hashisho (24 ans), quatre jeunes vidéo-journalistes syriens, pour leur film BBC Arabic, Goodbye Aleppo. Le film présente leur point de vue personnel de la chute d’Alep-Est fin 2016, révélant le quotidien d’une population assiégée face à la chute imminente de leur ville. Le jury a estimé qu’il s’agissait « Du travail le plus intime, saisissant et bouleversant que l’on a pu voir de ces derniers jours à Alep », « C’est une histoire d’amour, une lettre d’amour à leur ville. Un film superbe, phénoménal ».
Les 4 jeunes fantastiques journalistes syriens ont reçu le prix Sony Impact Award for Current Affairs pour leur film Goodbye Aleppo.
« Les finalistes de l’édition 2017 du prix Sony Impact ont tous apporté leurs perspectives uniques sur des évènements internationaux. Pourtant, ces trois films se rejoignent par la puissance de leurs images et leur capacité à nous émouvoir. Nous sommes fiers de les soutenir, ainsi que le travail du Rory Peck Trust », indique Richard Scott, Directeur Media Solutions chez Sony Professional Solutions Europe. Goodbye Aleppo Filmé en Syrie, novembre et décembre 2016 Commandé et diffusé par BBC Arabic
Le Prix Martin Adler, sponsorisé par Hexagon, a été remis au photographe birman, Minzayar Oo, en reconnaissance de son travail en Birmanie. Ce prix spécial récompense un indépendant qui a contribué de manière significative à la collecte d’informations dans son pays, à travers un projet particulier ou l’ensemble de son œuvre, mais qui est largement méconnu de la scène médiatique internationale. Il s’agit du premier photographe à recevoir ce prix.
La chaine qatarie Al Jazeera Media Network est en train de déployer le tout premier workflow Avid hybride délocalisé dans le cloud, a annoncé le fabricant lors du dernier salon IBC à Amsterdam. Cette opération fait suite à la mise en place en 2016 de la plateforme MediaCentral Avid dans ses services permettant de standardiser les méthodologies de travail de ses journalistes et de ses collaborateurs. Ceux-ci pourront prochainement fabriquer leurs news et programmes dans le cloud, partager leurs médias de façon plus souple et accélérer ainsi la diffusion des sujets.
En partenariat avec Avid, Al Jazeera s’appuiera prochainement sur le cloud pour la fabrication de ses news
Al Jazeera était présente sur le stand Avid durant le salon IBC afin de présenter ce workflow hybride. La chaine d’information démontrait comment ses équipes (journalistes et monteurs présents au siège social, ceux des 80 bureaux dans le monde, JRI sur le terrain, etc.), connectés à cette salle de rédaction virtuelle, accédaient dans le cloud à de nombreux contenus (audio, vidéo, graphique) auxquels ils n’avaient pas accès jusqu’à présent. Des images leur permettant d’assembler, de compléter et de distribuer de façon très rapide les nouveaux reportages à l’antenne et sur Internet.
Al Jazeera innove avec la salle de rédaction globalisée dans le cloud computing.
« En tant que toute première chaine à utiliser un workflow dans le cloud, nous innovons pour nos équipes un cadre de travail commun très efficace et fluide au service de notre audience qui regarde nos émissions sur toutes nos plateformes, que ce soit en télévision, sur le numérique ou en mobilité, explique Mohamed Abuagla, Directeur Exécutif Technologie et Opérations, Al Jazeera Media Network. Notre chaine télévisée est à l’avant-garde du développement de la salle de rédaction du futur. En partenariat avec Avid, nous continuerons à miser sur une plate-forme ouverte regroupant des technologies communes offrant d’immenses avantages à nos équipes de production. »
La plateforme Avid MediaCentral permet une gestion globale des médias.
Jeff Rosica, Président, Avid, ajoute : « Lorsqu’une entreprise média fait confiance à nos outils standardisés Avid, elle est alors bien positionnée pour en faire un usage dans le cloud. Ce qui facilite la productivité de ses équipes, ainsi que la distribution et la monétisation de ses contenus. Al Jazeera présentait à l’IBC tous les avantages d’un workflow hybride et la manière dont la plateforme MediaCentral dans le cloud peut améliorer les moyens de production et supprimer le travail cloisonné. Et ceci même auprès d’une des chaines les plus importantes au monde aux méthodes de production fortement optimisées ! ».
NBC News prend 25% du capital d’Euronews et prévoit de nouveaux développements éditoriaux pour la chaine européenne.
NBC News, la télévision américaine d’information, détenu par Comcast Corp, a finalisé la reprise de 25% du capital de la chaîne paneuropéenne multilingue Euronews et nommé Noah Oppenheim comme président de NBC News. Avec 25% du capital, représentant, selon plusieurs sources, un investissement de 20 millions d’euros, NBC News devient le 2ème actionnaire d’Euronews après Media Globe Networks du milliardaire d’origine égyptienne Naguib Sawiris qui reste majoritaire et voit même sa participation passer de 53% à 60% après avoir investi quelques millions de plus. En revanche, les actionnaires historiques, essentiellement des chaînes publiques européennes qui n’ont pas pu réinvestir, voient leur part chuter de 47% à 15%. Le 21 mai 2017, Euronews arrêtait sa version ukrainienne à cause de difficultés financières du gouvernement ukrainien qui ne finançait plus ce service depuis près de deux ans. Aujourd’hui, les deux premiers actionnaires d’Euronews ne sont plus européens.
Le nouveau logo de la chaine d’information européenne.
« Nous ne sommes pas là pour américaniser Euronews », a indiqué Deborah Turness, présidente de NBC News International. Celle-ci apportera des conseils stratégiques pour aider Euronews (déficitaire depuis quelques années) à se transformer, notamment avec de nouvelles émissions et formats. Selon Michael Peeters, président du directoire d’Euronews, il s’agira d’un véritable échange entre les rédactions, NBC ayant accès aux contenus et aux journalistes européens tandis qu’Euronews accédera aux moyens de NBC.
L’investissement permettra à NBC d’atteindre 277 millions de nouveaux ménages dans 13 langues à travers l’Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. La responsabilité éditoriale restera du côté Euronews qui sera officiellement rebaptisée Euronews NBC, avec un changement de logo visible à l’antenne d’ici la fin de l’année 2017.
Météo France, l’Institut météorologique et climatologique national français, s’équipe de la solution graphique Metacast, a annoncé le fabricant ChyronHego, le 27/04/2016. Le dispositif vient en remplacement d’un système propriétaire et facilitera la création de contenus graphiques pour les clients de l’institut et pour ses propres canaux de diffusion. Metacast a été livré par Magic Hour, revendeur de ChyronHego en France.
Météo France a fait des investissements importants depuis deux ans pour être présent sur les médias sociaux, le Web et le mobile. En outre, l’institut a vu ses commandes de graphiques et cartes météorologiques augmenter de la par de diffuseurs télé et de la presse écrite présente sur le web désireux d’être livrés rapidement avec des graphiques d’une qualité visuelle irréprochable. Aujourd’hui, Météo France annonce plus de 26 000 followers sur Twitter et plus de 500 millions de visites annuelle sur son site Internet.
En 2015, après un an d’étude de marché, Météo France a lancé un appel d’offres pour la mise à niveau de ses outils graphiques météorologiques. L’Institut avait besoin d’une solution qui puisse répondre à ses demandes graphiques croissantes avec les mêmes ressources humaines, voire moins. Le système devait être capable d’automatiser la création de contenu et être facile à utiliser par les prévisionnistes. En outre, sur un secteur en forte concurrence, il devait permettre de créer un contenu unique qui respecte la charte graphique de chaque client.
« Nous cherchions une solution flexible qui s’intègre à nos workflows et à nos capacités de production. En même temps, le produit devait être ouvert et facilement évolutif car nos besoins de production changent régulièrement et de nouvelles données météorologiques s’ajoutent. Après une étude approfondie, il était clair que Metacast représentait le meilleur choix », explique Emmanuel Bocrie, directeur, Département des Médias, Météo France. « L’équipe Metacast a une expertise de 20 ans avec les instituts météorologiques du monde entier, il nous était donc facile de trouver des recommandations du produit dans le secteur. Avec ChyronHego et Metacast, nous avons une équipe d’experts capables de nous aider à mener à bien nos futures opérations. »
Selon ChyroHego, Metacast a été installé sur plus de 200 sites dans le monde depuis son lancement en 1993, permettant aux prévisionnistes et présentateurs télé d’utiliser des informations précises provenant de n’importe quelle source de données. Météo France a déployé trois postes de travail et deux serveurs Metacast pour les graphistes et météorologues afin de créer des graphiques livrés automatiquement aux clients.
« Être choisi par une institution hautement considérée comme Météo France est une importante reconnaissance de l’excellence technologique de Metacast et de la compétence de notre équipe, s’enthousiasme Karl Eggestad, directeur commercial Metacast de ChyronHego. Avec Metacast, Météo France peut se concentrer sur son cœur de métier afin d’offrir à ses clients — et en fin de compte, au grand public — les informations météo les plus précises et les plus convaincantes de l’industrie. »
L’espagnol Atresmedia Communication Group, installé à Madrid, a fait le choix des solutions Avid Everywhere pour la fabrication de ses news, dans les chaines de télévision Antena 3 et La Sexta. S’appuyant sur la plateforme Avid MediaCentral mise en œuvre par l’équipe Avid Global Services, le nouveau workflow HD d’Atresmedia vise à davantage de robustesse, flexibilité et de productivité pour la production des News quotidiennes de ces deux chaines. Les besoins d’efficacité opérationnelle d’Atresmedia ont augmenté rapidement lorsque les journalistes de la chaine LaSexta ont dû quitter leur bureau afin de rejoindre la rédaction d’Antena 3 pour des raisons budgétaires.
Le dispositif technique a donc dû encaisser le double de journalistes à la limite de la surchauffe. Pour y remédier, Atresmedia a choisi d’implémenter un workflow Avid HD pour ses news afin d’accompagner le mouvement et anticiper les développements futurs. Il s’articule autour de deux architectures identiques avec du stockage partagé Avid ISIS | 7500 et des serveurs vidéo multicanaux AirSpeed | 5500 pour la lecture des fichiers. Les programmes sont organisés à travers le PAM Interpaly | Production, et Interplay |Archive pour l’archivage des médias.
Media | Director permet l’acquisition rapide des médias tandis que iNews est au cœur de la fabrication et distribution des news avec iNews | Command pour leur contrôle et diffusion via le conducteur. Avid MediaCentral | UX permet aux collaborateurs des chaines de travailler depuis n’importe quel endroit via le cloud reliés à la plateforme Avid MediaCentral. Le logiciel Avid Media Composer pour le montage des sujets est associé aux options NewsCutter et Cloud. Le contrat comprend un service global de support aux équipes des chaines et un programme de formation Avid Global Services.
Rappelons qu’en novembre 2015, Atresmedia avait fait le choix de renouveler ses caméras de terrain (ENG) avec l’achat de plus de 100 caméras Sony de la gamme XDCam HD, principalement les modèles PXW-X320, PXW-X200 et PXW-X180.
Le dispositif Avid choisi par Antresmedia a pris place au milieu d’autres solutions techniques. Le montage à distance et l’accès aux médias indexés proposés par Avid fonctionnent en toute transparence avec le système actuel de Media Asset Management (MAM) du français Dalet.
« Il était essentiel que le dispositif améliore la productivité de nos journalistes. Il devait être fiable et capable d’évoluer dans le temps afin de faire face aux besoins inattendus sans que l’investissement additionnel ne soit trop important ». José María Martínez, SVP Production et CTO de Atresmedia. « Choisir l’approche Avid Everywhere nous permet à présent de disposer d’une solution HD totalement intégrée qui nous conduira à la prochaine phase de notre développement ».
Le dispositif technique de workflow HD de LaSexta est aujourd’hui totalement opérationnel tandis qu’Antena 3 complètera sa migration au premier trimestre 2016.
La plateforme Avid MediaCentral permet à CNN Indonésie d’accélérer la production de ses programmes d’information, d’améliorer le travail de collaboration, et de réunir six bureaux distants avec un workflow rationalisé
Avid a annoncé le 1er décembre que CNN Indonésie, nouvelle chaine de télévision touchant potentiellement 255 millions téléspectateurs, a récemment acquis les solutions technologiques Avid Everywhere pour proposer en moins d’un an une toute nouvelle chaine d’information 24/24h. Reposant sur la plate-forme Avid MediaCentral, le nouveau dispositif de production permet à CNN Indonésie de faire travailler en commun six bureaux de production distants sans perte de temps, et de fournir des contenus dans des délais serrés pour une la mise à l’antenne des breaking news !
« Pour les chaines d’information comme CNN Indonésie il est crucial, pour faire face à une concurrence intense, de mettre en œuvre des solutions de pointe permettant de produire et de diffuser rapidement les news de dernière minute au plus large public possible », a expliqué Tom Cordiner, vice-président des ventes internationales chez Avid. « En s’appuyant sur la puissance de Avid Everywhere, les reporters de terrain de CNN Indonésie peuvent accéder aux éléments médias de retour à leur bureau, créer des séquences complètes en mélangeant les images stockées à distance avec celles tournées sur le terrain, et renvoyer ces nouvelles séquences complétées pour d’autres membres de l’équipe connectés au système de stockage centralisé afin d’accélérer considérablement la mis à l’antenne. »
Lancé en août 2015, CNN Indonésie est une joint-venture entre Turner Broadcasting et le groupe indonésien de médias PT Trans Media Corp (groupe CT Corp.). La diffusion devait être opérationnelle en 12 mois, et ces délais restreints nécessitaient une collaboration étroite avec l’équipe Avid Global Services.
« Avid a proposé une solution complète clé en main de bout à bout avec des systèmes éprouvés et fiables qui répondaient aux besoins stricts de notre production de news et de gestion », a déclaré Johnny Yeung, directeur technique de PT Trans Media Corp. « Le dispositif permet d’économiser beaucoup de temps dans notre entreprise ce qui fait toute la différence entre gagner et perdre. Il s’agit pour nous d’une véritable réussite, et beaucoup de mérite revient au travail acharné d’Avid. »
CNN Indonésie est composé de six bureaux dans différentes villes à travers l’Indonésie, à cela s’ajoute l’installation principale à Jakarta. Afin d’unifier les équipes de production, CNN Indonésie a mis en œuvre les solutions de média management Avid Media Suite. Un système de gestion de salle de rédaction iNEWS est au centre de la création des news, fournissant aux journalistes, reporters de terrain, producteurs et monteurs, un accès instantané aux informations disponibles en temps réel, comme les fils d’actualité, banques d’images, résumés, etc.
MediaCentral Avid | UX, interface web d’accès à la plate-forme MediaCentral Avid, permet aux équipes sur le terrain d’accéder facilement aux médias, de travailler sur des projets et de modifier leurs sujets à distance à l’aide de leurs portables, tablettes et périphériques mobiles. Le système de gestion centralisée des média (MAM) Interplay | Production permet à plus de 100 journalistes et producteurs répartis dans tout le pays de partager des médias et de travailler sur des projets au même instant. Le logiciel Media Composer | Cloud permet aux personnes des bureaux locaux de récupérer les données du centre principal situé à Jakarta, de monter des séquences à distance et de renvoyer des reportages complétés pour leur mise à l’antenne.
Pour stocker et archiver efficacement l’énorme quantité de médias générés par une production 24/7, CNN Indonésie a mis en œuvre des solutions de la gamme Avid Storage Suite. Tous les médias sont regroupés dans un système de stockage partagé Avid Shared Storage, permettant aux journalistes, producteurs et monteurs quelque soit leur lieu d’intervention dans le pays d’accéder, de modifier et de partager leurs médias pour fabriquer les meilleurs sujets possibles de manière la plus réactive..
La Scam qui représente des milliers de journalistes (France Télévisions, AFP, LCP-Public Sénat, chaînes privées… et gère l’association du Prix Albert Londres) est solidaire de la mobilisation de la presse contre certaines dispositions de la « loi Macron » sur le secret des affaires.
C’est pourquoi la Scam vient d’écrire au ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique un courrier par lequel elle demande que toutes dispositions portant atteinte au travail d’enquête des journalistes soient retirées du projet de loi, notamment l’introduction d’un délit puni par de très lourdes sanctions (375 000 euros et jusqu’à trois ans de prison) dont pourraient être passibles les journalistes et leurs sources.
Qu’en serait-il alors du travail d’enquête qui, ces derniers années, a permis de révéler des affaires de première importance dans divers domaines (consommation, santé publique, contrats de vente internationaux, etc.) ? » souligne dans un communiqué la Scam.
La Scam a appris avec satisfaction qu’Emmanuel Macron a reçu une délégation de journalistes ce jeudi 29 janvier au matin et semblerait disposé à faire évoluer ce texte. Elle ne peut que l’encourager à aller dans ce sens. En effet, la Scamn’imagine pas que les pouvoirs publics, Parlement comme Gouvernement, portent atteinte à la liberté de travail des journalistes quelques semaines après que les Français ont manifesté leur attachement à nos libertés fondamentales.
Vendredi dernier (16 janvier 2015), le président de l’entreprise Avid Technology, Louis Hernandez Jr, a fait retentir la cloche d’ouverture du Nasdaq, à Time Square, New-York, marquant ainsi le retour de la firme sur le plus grand marché électronique d’actions au monde. Tout un symbole pour le leader des solutions d’édition et de gestion audio et vidéo qui n’était plus coté au Nasdaq depuis deux ans pour des raisons comptables et administratives. Cet événement célèbre une année écoulée à part pour Avid qui a réussi à fédérer de grands diffuseurs et entreprises média autour de sa vision Avid Everywhere ainsi qu’à faire adopter sa plateforme de produits MediaCentral basée sur des innovations les plus importantes de l’entreprise depuis sa création en 1987. Louis Hernandez Jr a commenté cette nouvelle introduction en bourse en ces termes :
Il y a presque deux ans, Avid s’est embarqué dans un voyage audacieux de transformation afin d’anticiper de nouveau la transformation des médias et répondre à l’évolution rapide du secteur et à la pression énorme sur les modèles économiques. Bien qu’il nous reste encore beaucoup à faire, nous avons réalisé d’énormes progrès en deux ans. Nous remercions le Nasdaq de nous avoir permis aujourd’hui d’ouvrir cette séance si particulière. Nous remercions aussi nos clients, partenaires, employés et actionnaires pour leur soutien continu ».
Avid débute l’année 2015 avec toute une série d’innovations comprenant de nouvelles offres sur le Cloud et sur un modèle d’abonnements. À noter qu’Avid annoncera des innovations audio très importantes le 22 janvier 2015 lors du salon NAMM à Anaheim, en Californie.