
Le mélangeur vidéo DYVI d’EVS a été choisi par le célèbre Francis Ford Coppola pour son ambitieux projet de cinéma hybride, baptisé « Distant Vision ». Reposant sur des technologies informatiques présentes dans le broadcast, le mélangeur est utilisé pour commuter en direct les images d’une famille italo-américaine sur trois générations alors que se développe la télévision dans les foyers américains. La production de « Distant Vision » devrait durer 5 ans et sera probablement la dernière oeuvre de Coppola. Inclassifiable, ce cinéma hybride en direct repose sur un scénario pourtant traditionnel (500 pages de script !) et des dialogues appris et répétés par des interprètes avant d’être joués en direct et diffusés en temps réel sur Internet. Développé par la société de production de Coppola, Zoetrope Studio, « Distant Vision » a débuté par un tournage expérimental à l’université UCLA de Los Angeles (Californie) avec l’aide des étudiants de cinéma, de télévision et de théâtre. Des jeunes qui ont participé à toutes les étapes de la réalisation, mais aussi en tant qu’acteurs. Le mélangeur DYVI a été intégré dans le…

… workflow du tournage par le directeur technique Teri Rozic. Une quarantaine de caméras ont été utilisées ainsi que des serveurs vidéo pour un accès immédiat aux séquences enregistrées. Ainsi, toutes les sources utilisées sur chaque scène étaient préconfigurées dans le mélangeur DYVI afin de réduire les temps de réglage et simplifier la production. Coppola explique : « J’ai ressenti le besoin d’expérimenter ce concept afin de faire mien la méthodologie du cinéma Live qui est un hybride entre le théâtre, le cinéma et la télévision. Le tournage est l’élément sur lequel tout repose, comme dans un film ; la performance en direct vient du théâtre, et la technologie déployée est empruntée à la captation du sport à la télévision ». Lors du tournage d’une scène, les signaux vidéo pré-configurés étaient affichés sur un écran sous forme de mosaïque au sein de la régie vidéo de l’université. Trois mosaïques permettaient d’afficher l’ensemble des images selon les scènes interprétées en direct ou…

… enregistrées avec, au cœur du dispositif, le mélangeur EVS DYVI. Les séquences en direct étaient entourées d’un fond rouge afin de focaliser l’attention du réalisateur au milieu de toutes les images. « Je pense que l’affichage dynamique en mosaïque et l’affectation du panneau de contrôle du mélangeur sont les deux éléments les plus importants du point de vue du réalisateur », ajoute Francis Ford Coppola à propos de l’impact du DYVI sur le projet. « L’affichage des sources peut être réaménagé dynamiquement à n’importe quel moment du tournage. Cela permet…

… de me concentrer sur les images utiles à un moment précis. Cette manière de faire est plus directe et permet à notre directeur technique d’accélérer la commutation des sources. La façon dont nous réglé et utilisé le DYVI aurait été impossible avec un mélangeur vidéo traditionnel ».
Jürgen Obstfelder, spécialiste produit et du logiciel interne au DYVI ajoute : « la manière dont ce projet utilise le mélangeur DYVI correspond exactement à ce que nous avions imaginé lors de son développement. DYVI repose sur un logiciel IT qui lui permet d’être configuré avec un nombre illimité de réglage – ou pour ce projet, un nombre illimité de plans. Les opérateurs ou directeurs techniques peuvent changer de configurations avec un simple bouton sans devoir créer une fonction spécifique pour accéder aux entrées. » Un serveur de production EVS XT3 a également été utilisé sur la production. Les 17 scènes reconstituées étaient enregistrées et montées sur ce serveur à 12 canaux durant les répétitions. Si un problème survenait en direct, le directeur technique Teri Rozic pouvait immédiatement récupérer sur un des canaux une séquence préenregistrée et éviter ainsi de diffuser les mauvaises répliques en direct au public connecté sur Internet.

« Distant Vision » est sorti de l’imaginaire d’un réalisateur hors pair. Ce cinéma hybride tient aussi bien de la télé que du cinéma et du théâtre. Il est une toute nouvelle manière de faire de la réalisation qui emprunte beaucoup aux techniques du direct, dont EVS s’est fait une spécialité. Un savoir-faire reconnu même par Francis Ford Coppola : « Je voudrais remercier les équipes d’EVS pour leur grand soutien durant cette production expérimentale et pour leur réputation imbattable de précision et de fiabilité », conclut le réalisateur.