L’UER vient en aide à Télé Liban avec un premier don de matériel de France Télévisions

Confrontée à une grave crise politique et aux conséquences des explosions du port de Beyrouth, la télévision publique libanaise Télé Liban a fait appel à l’UER (Union Européenne de Radiotélévision) pour continuer à assurer sa mission d’information du public, rendue difficile par manque de moyens, notamment techniques.

Les experts technologique et innovation de l’UER ont d’abord identifié les équipements pouvant être utilisés pour résoudre les problèmes de production, puis ont transmis la liste aux organisations membre.

L’objectif était de trouver des équipements excédentaires ou inutilisés correspondants. C’est France Télévisions qui a d’abord répondu positivement, et après quelques entretiens téléphoniques, les modalités d’expédition ont été mises en place.

Du matériel de tournage et de diffusion 4G pour les équipes de production a ainsi été livré à Beyrouth dans les locaux du diffuseur public. Un matériel aujourd’hui utilisé sur le terrain afin de permettre à Télé Liban de poursuivre sa mission.

Pour venir en aide aux victimes des explosions survenues en août dans le port de Beyrouth, France tv avait déjà mobilisé ses antennes et proposé un concert caritatif en direct de L’Olympia, diffusé sur France 2.

700 caméscopes Sony pour France Télévisions

FTV logoPour ceux qui n’étaient pas encore au courant, Marck Krief, directeur délégué à l’ingénierie, l’a confirmé fin mars aux élus du Comité Central d’Entreprise (CCE). Le renouvellement des caméras concernera toutes les stations de France Télévisions, sans exception, et le déploiement devrait s’étaler de mi-2015 à 2017. France Télévisions a choisi les caméras de reportage Sony pour l’ensemble de ses rédactions en métropole et outre-mer, soit 500 à 700 caméras livrables entre l’été 2015 et 2017.

« Des centaines de JRI et OPV de France Télévisions ont sans doute envie de pousser un « ouf » de soulagement : le parc actuel, composé essentiellement de caméras Panasonic ou Sony achetées entre 2006 et 2008, est en effet à bout de souffle. Dans de nombreuses rédactions, nous sommes confrontés depuis trop longtemps à un matériel usé, à des modèles inadaptés aux besoins, voire parfois à la pénurie de caméras » a indiqué le Syndicat National des Journalistes (SNJ) de France Télévisions.

Les équipements choisis regroupent un mélange de caméras Sony haute définition de poing (PXW-X200), d’épaule (PMW-400) et de taille intermédiaire (PMW300) au format Sony XAVC capables d’enregistrer également en SD. Cette opération dont le montant n’est pas précisé permet de proposer un parc unifié de caméras sur l’ensemble de l’entreprise avec des systèmes compatibles entre eux et un partage des médias simplifié.

« Cette diversité de modèles répond, sur le principe, à une demande exprimée par de très nombreux JRI et OPV ainsi qu’aux recommandations de la médecine du travail. Il est indispensable de pouvoir choisir (en tenant compte des priorités éditoriales mais aussi des contraintes physiques et logistiques) le matériel le plus adapté à chaque tournage. Rappelons que les caméras de poing, souvent très utiles, ne sont pas adaptées à toutes les situations et n’évitent pas les troubles musculo-squelettiques », ajoute le syndicat.

Mais à l’issue des premiers échanges entre élus du CCE et représentants de la direction :

« Il apparaît que cette répartition des différents modèles selon les stations ne s’appuierait pas sur les souhaits des utilisateurs, mais plutôt sur des arbitrages budgétaires des directeurs des pôles et des rédactions ! On pourrait donc, par exemple, déployer une majorité de caméras de poing dans une station, avant même d’avoir consulté les JRI et OPV locaux ! » selon le SNJ.

La direction annonce pourtant vouloir s’appuyer sur une « démarche participative ».

« Le SNJ exige qu’elle respecte cet engagement en associant les salariés et leurs représentants à la mise en place de ce nouveau parc de caméras de reportages. La concertation doit avoir lieu dans toutes les stations, où ce « panachage » doit être débattu, tout comme l’environnement technique (trépied, micros, lumières, accessoires…) de ces caméras. Il en va de la qualité de nos reportages et de la santé des JRI et OPV de l’entreprise. Le SNJ sera également extrêmement vigilant sur l’accès aux formations sur ce nouveau matériel » conclut le SNJ.